Dans le milieu sportif, après le temps entrainements, des stages, des compétitions, vient le temps du repos. Le corps et l’esprit qui ont été fortement sollicités ont besoin de se reprendre, de se délasser. Il y a toujours un temps mort, un temps de latence, un temps pour le relâchement. Si les rythmes sont moins soutenus, si la concentration est moindre, il n’empêche qu’il est des écarts qui sont à éviter au risque de voir un certain capital mis à mal.
Au terme d’une année pastorale, nous avons-nous aussi besoin de nous reposer de vivre un rythme différent, de prendre plus son temps, de diversifier nos centres d’intérêt, de nous adonner à des hobbies qui sont un peu mis sur la touche pendant l’année…
Jésus, dans l’évangile reconnaît cette nécessité du repos lorsqu’il invite ses disciples à le suivre à l’écart à leur retour de mission : « Les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. » (Mc 6 30-32) Cela est vrai aussi pour nous quelle que soit notre activité apostolique, je pense bien sûr aux catéchistes, aux différents acteurs de nos liturgies, aux membres des équipes catéchuménales, Baptêmes, mariages, funérailles, à ceux qui assurent des missions administratives, financières, matérielles, à celles et ceux qui coopèrent au plus près à ma mission de curé… Ce repos, qui dans l’évangile est une invitation du Seigneur l’est pour nous aussi. Il nous appartient de savoir organiser notre temps estival en faisant une place pour la reprise spirituelle dans le cadre d’un monastère, d’une communauté, d’une session…
Il y a une autre invitation au repos que fait Jésus dans l’évangile : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11, 28-30) Cette invitation élargit l’invitation du Seigneur. Nous ne sommes pas seulement fatigués par nos activités apostoliques, il y a aussi les soucis de la vie qui parfois nous accablent gravement et durablement : la maladie, le chômage, l’accompagnement des enfants qui grandissent et que nous ne comprenons plus vraiment, les orientations politiques concernant des questions graves sur la transmission de la vie, la fin de vie, les questions qui concernent la vie de notre monde dont on ne sait plus très bien où il va… Si nous nous laissons attirer par Jésus, cela ne veut pas dire qu’il va résoudre les problèmes à notre place, mais que nous ne serons plus seuls pour y faire face. « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 20) La présence de Jésus est pour nous un réconfort et une source d’inspiration.
Nous avons essayé tout au long de cette année d’aller plus vite, plus haut, de devenir plus forts, ensemble, selon la devise olympique en marchant à la suite du Christ Sauveur. J’espère que ce chemin aura été bénéfique pour tous. Nous avons été introduits dans une Année Sainte, nous sommes maintenant sous la conduite de notre pape Léon. C’est toujours le même Esprit qui anime la vie de chacun et de toute l’Eglise. Que le temps de l’été nous donne de nous laisser renouveler dans ce don de l’Esprit-Saint pour notre sanctification personnelle mais aussi pour que notre service de la mission de l’Eglise soit plus ardent.
Merci à tous ceux qui apportent avec dévouement et fidélité leur contribution à la vie de notre ensemble paroissial. Que d’autres les rejoignent pour que les fardeaux des uns et des autres soient moins pesants et pour que le rayonnement de l’évangile rejoigne le plus grand nombre.
Bon été à tous !