Beaucoup au cours de l’été ont été spectateurs des Jeux Olympiques qui se sont déroulés à Paris et qui trouvent un prolongement dans les Jeux Paralympiques inaugurés au cours de la semaine écoulée.
Il se trouve que parallèlement à cela j’ai reçu la bulletin de l’abbaye de Pradines (dans notre diocèse, proche de Roanne). L’éditorial de Mère Marie-Pierre, abbesse du lieu, se réfère explicitement à la devise olympique et trouve dans la règle de Saint Benoît une illustration. J’ai trouvé son idée intéressante et je me suis dit que nous pourrions l’appliquer à notre communauté comme elle-même la propose à ses sœurs.
Citius (plus vite) Je pense à l’attitude de la Vierge Marie qui vient d’apprendre cette double nouvelle de sa vocation de Mère du Sauveur et que sa cousine Elisabeth, dans sa vieillesse, est enceinte ; Saint Luc écrit : « En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. » (Lc 1, 39). Il y a aussi l’attitude de Matthieu lorsqu’il réponds à l’appel de Jésus : « Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. » (Mt 9, 9). Quelle est ma rapidité pour le lever le matin et avoir ce temps quotidien de prière, quelle est ma promptitude pour arriver à l’heure à la messe, suis-je assez rapide pour répondre, pour être attentif à mon mari, à ma femme, à mes enfants, à mes parents, à mes amis, aux plus nécessiteux ?
Altius (Plus haut) Je pense à cette partie du dialogue de la préface : « Elevons notre cœur, nous le tournons vers le Seigneur ». La liturgie nous invite à regarder vers le ciel, vers la cité de Dieu. Cet espace hebdomadaire de l’Eucharistie dominicale est l’occasion de nous rappeler : « [que] la ville que nous avons ici-bas n’est pas définitive : nous recherchons la ville qui doit venir. » (He 13, 14). Ou encore ce que nous enseigne Saint Augustin dans Les Confessions : « Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi ». Quelle place tient la recherche des choses célestes dans ma vie chrétienne (prière, méditation, retraite) ?
Fortius (plus fort) Le psaume 30 nous dit : « Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur ! » (Ps 30, 25) Il ne s’agit pas d’une force violente, contraignante mais comme l’enseigne le psaume d’une force qui se traduit dans le courage. C’est cette force, ce courage, cette détermination dont fait preuve Jésus lorsqu’il va entrer dans sa Passion : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. » (Lc 9, 51). La force c’est ce don de l’Esprit Saint qui nous permet de progresser dans notre vie chrétienne, de faire face aux difficultés, d’affronter les épreuves, de résister aux tentations. Comment est-ce que je cultive cette force spirituelle qui me permet de ne pas baisser les bras ?
Communiter (ensemble) Comme l’enseignait le Saint Curé d’Ars : « Un chrétien isolé est un chrétien en danger ». Si nous voulons aller plus vite, plus haut, être plus fort nous ne pourrons jamais le faire en restant isolés. La présence des autres est indispensable car seuls nous n’irons pas bien loin. Jésus dès le départ à constituer plusieurs groupes : celui des apôtres et celui des disciples. La vie communautaire n’est pas forcément la plus facile et pourtant comme dit le psaume : « Comme il bon, comme il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis ! » (Ps132).
Cette devise olympique pourrait être notre flambeau pour cette nouvelle année pastorale, ensemble, nous essayerons d’aller plus vite pour monter plus haut et devenir plus forts !
Merci à tous ceux qui déjà apportent leur aide à la vie de notre ensemble paroissial et merci à tous ceux, nombreux (nous l’espérons) qui les rejoindront, tous animés par ce que disait Pierre de Coubertin : « l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer » !