L'ÉDITO DU PÈRE CACAUD

semaine du 1 janvier 2023

A l’aube d’une nouvelle année

En ces premiers jours de la nouvelle année, nous avons l’habitude de présenter, d’une manière protocolaire ou plus familière, à ceux avec lesquels nous sommes en relation, des vœux pour que cette année soit bonne. Au début de 2013, nous ne dérogeons point à cette coutume. Et bien sûr nous pensons les uns aux autres, à nos santés, aux échéances qui se présenteront devant nous, aux réorientations de nos vies, à certains déplacements, aux joies et aux peines qui croiseront nos routes. Formuler des vœux en chrétien c’est ne pas oublier que nos vies ne sont pas soumises aux caprices des augures mais qu’elles sont sous la haute protection de Celui qui en est le Créateur et le Sauveur. Et que finalement les vœux les plus sûrs que nous pouvons formuler les uns pour les autres se trouvent contenus dans cette demande simple du Notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Oui si nous sommes perméables à la volonté de Dieu, si nous acceptons d’apporter à l’œuvre de la grâce la contribution de nos efforts alors l’année 2013 sera pour nous une bonne année parce qu’elle nous verra progresser sur le chemin de la sainteté.
Chaque année, à l’initiative de Saint Paul VI, nous sommes invités à prier pour la paix dans le monde. Ce désir de paix que le saint pape exprima du haut de la tribune des Nations Unies le 4 octobre 1965 : « Et ici Notre Message atteint son sommet. Négativement d’abord: c’est la parole que vous attendez de Nous et que Nous ne pouvons prononcer sans être conscient de sa gravité et de sa solennité : jamais plus les uns contre les autres, jamais, plus jamais! N’est ce pas surtout dans ce but qu’est née l’Organisation des Nations-Unies: contre la guerre et pour la paix? (…) Il n’est pas besoin de longs discours pour proclamer la finalité suprême de votre Institution. Il suffit de rappeler que le sang de millions d’hommes, que des souffrances inouïes et innombrables, que d’inutiles massacres et d’épouvantables ruines sanctionnent le pacte qui vous unit, en un serment qui doit changer l’histoire future du monde: jamais plus la guerre, jamais plus la guerre! C’est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité! » La perspicacité de ce message n’a pas pris une ride. Aujourd’hui encore il nous faut joindre nos mains pour prier et joindre nos efforts pour que la lumière de la paix tant désirée transperce les ténèbres de la guerre.
Cette prière, ces efforts, nous les confions à la Bienheureuse Vierge Marie que nous célébrons en ce 1 er janvier comme le Mère de Dieu. C’est vraiment Dieu qui est né de la Vierge Marie.
C’est ce que nous enseigne le Concile d’Ephèse (431) c’est ce que nous croyons. Qu’à la prière de sa Mère, le Prince de la Paix vienne dans nos âmes, dans nos familles, dans nos communautés, dans nos cités, dans nos pays faire régner cette paix à laquelle tous nous aspirons et que nous apportions à cette œuvre la contribution de nos efforts !

Michel Cacaud