Nous nous retrouvons ce dimanche matin 19 novembre, comme chaque dimanche pour célébrer le Christ ressuscité, et la joie de savoir qu’avec Lui, nous sommes déjà les grands vainqueurs de la mort et du péché même si nous le supplions de venir en chacun de nous achever sa victoire ! Ce dimanche est aussi celui où nous allons dire au revoir et merci aux Sœurs Missionnaires catéchistes du Sacré Cœur présentes à Saint Didier depuis une soixantaine d’années. Nous allons aussi confier au Seigneur, cette nouvelle étape pour la vie de cette congrégation.
Nous avons eu, il y a quelque temps, à l’occasion du centenaire de cette institut, de faire plus ample connaissance avec cette congrégation fondée lors de la première guerre mondiale dans un souci d’accueil et d’accompagnement des militaires venus des colonies pour participer au conflit aux côtés des soldats français. De cette attention aux troupes coloniales est née une orientation vers les missions d’Afrique qui se poursuit aujourd’hui. Comme la maison principale de la congrégation est établie à Saint Didier, nous avons eu l’occasion de bénéficier de la présence des sœurs et nous avons pu nous intéresser à leurs missions en Afrique occidentale. L’occasion de leur départ nous permet de leur adresser un grand merci pour tout ce qu’elles ont apporté à la vie de notre paroisse par la prière, les services rendus et aussi l’ouverture à la nécessaire dimension missionnaire de toute vie chrétienne.
L’occasion nous est offerte aussi de découvrir ou de redécouvrir la place de la Vie consacrée dans la mission de l’Eglise telle que le Concile Vatican II l’a enseignée : « La profession des conseils évangéliques apparaît en conséquence comme un signe qui peut et doit exercer une influence efficace sur tous les membres de l’Église dans l’accomplissement courageux des devoirs de leur vocation chrétienne. En effet, le Peuple de Dieu n’a pas ici-bas de cité permanente, il est en quête de la cité future, or l’état religieux, qui assure aux siens une liberté plus grande à l’égard des charges terrestres, manifeste aussi davantage aux yeux de tous les croyants les biens célestes déjà présents en ce temps, il atteste l’existence d’une vie nouvelle et éternelle acquise par la Rédemption du Christ, il annonce enfin la résurrection à venir et la gloire du Royaume des cieux. De plus, il s’efforce d’imiter de plus près et il représente continuellement dans l’Église cette forme de vie que le Fils de Dieu a prise en venant au monde pour faire la volonté du Père et qu’il a proposée aux disciples qui le suivaient. Il fait voir enfin d’une manière particulière comment le règne de Dieu est élevé au-dessus de toutes les choses terrestres et combien ses nécessités sont suprêmes ; il montre à tous les hommes la suréminente grandeur de la puissance du Christ régnant et la puissance de l’Esprit Saint en action dans l’Église de façon admirable.
L’état de vie constitué par la profession des conseils évangéliques, s’il ne concerne pas la structure hiérarchique de l’Église, appartient donc cependant sans conteste à sa vie et à sa sainteté. » (Lument Gentium 44)
En remerciant nos chères sœurs, nous prions pour que cette nouvelle étape de la vie de leur congrégation réponde au service de l’Eglise et leur permette d’avancer sereinement sur le chemin où le Seigneur les appelle. Nous pouvons aussi prier pour que le Seigneur qui ne cesse de susciter des vocations religieuses trouve des cœurs disponibles et confiants pour répondre à son appel.