Le premier mot de la devise olympique c’est Citius c’est-à-dire plus vite. La vitesse pour le sportif est l’un de ses objectifs, il faut toujours améliorer le chronomètre pour devenir plus fort. C’est à ce prix que la victoire peut être envisager.
L’évangile de ce jour nous invite aussi à la vitesse. C’est bien ce que fait la Vierge Marie. Elle vient d’apprendre de la bouche de l’ange qu’elle va devenir la mère du Sauveur. Elle aurait pu se parer dans sa dignité et essayer de trouver tous les moyens de protection, allez trouver les autorités religieuses pour leur demander d’honorer son nouveau statut. En fait en même temps qu’elle a reçu cette annonce, il lui est donné le signe de la grossesse de sa cousine Elisabeth. Cette vieille cousine qui n’avait pas pu avoir d’enfant se trouve enceinte. Si Marie se met en route rapidement ce n’est pas pour aller vérifier la vérité du signe qui lui est donné, c’est pour aller apporter son aide à Elisabeth qui en a bien besoin pour faire face à la naissance de Jean-Baptiste et qui n’a plus les forces de la jeunesse pour accoucher sereinement. Ce qui habite Marie, c’est ce qui animera au long des siècles la vie de l’Eglise et que l’apôtre Paul exprimera en ces termes : « la charité nous presse » (Co 5,14).
Cet élan de charité est le moteur de la vie chrétienne. Il nous faut essayer de ne pas retarder le moment d’aimer. D’aimer Dieu et le prochain. Ce commandement est déjà enseigné dans l’Ancien Testament : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. Tu les rediras à tes fils, tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois levé ; tu les attacheras à ton poignet comme un signe, elles seront un bandeau sur ton front, tu les inscriras à l’entrée de ta maison et aux portes de ta ville. » (Dt 6, 4-9) Ces paroles sont celles de la prière quotidienne du Juif pieux. Il ne s’agit donc pas de renvoyer au lendemain ce que l’on peut faire le jour même. Jésus rappellera la place centrale de l’amour dans la vie de ses disciples en le précisant : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34).
Ce commandement est en même temps un chemin d’épanouissement personnel et un service de la mission : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 35). La Vierge Marie nous stimule sur ce chemin, elle nous donne l’exemple en même temps qu’elle nous accompagne chaque jour dans notrevie chrétienne. Lorsque nous méditons les mystères joyeux du Rosaire, nous nous arrêtons sur la Visitation. Une belle occasion pour nous de prier pour que, comme Marie, nous ne retardions pas le moment où nous allons nous laisser guider par la charité. La récente décision que nous avons prise de vivre un jumelage avec la paroisse Notre-Dame du perpétuel secours confiée au Père Luckson vient réveiller notre capacité d’aimer. Avec empressement essayons de répondre à cet appel.
