L'ÉDITO DU PÈRE CACAUD

semaine du 12 janvier 2025

Citius, Altius, Fortius, Communiter (16). Année Sainte (2)

La fête du Baptême du Seigneur vient clore le temps liturgique de Noël qui a vu s’ouvrir les portes d’une année sainte à laquelle le pape François a indiqué le chemin de l’Espérance. Le temps de Noël est aussi le temps de l’ouverture des portes de l’Espérance. Le langage imagé de l’Ecriture nous rappelle qu’à la suite du premier péché, les portes du paradis ont été fermées : « Puis le Seigneur Dieu déclara : « Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bien et du mal ! Maintenant, ne permettons pas qu’il avance la main, qu’il cueille aussi le fruit de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive éternellement ! » Alors le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il travaille la terre d’où il avait été tiré. Il expulsa l’homme, et il posta, à l’orient du jardin d’Éden, les Kéroubim, armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie » (Gn3, 22-24). L’épître aux Hébreux nous rappelle que cette fermeture des portes n’empêche pas le relations entre Dieu et les hommes : « A bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes » (He 1, 1-2). La cène du Baptême du Seigneur évoque cette réouverture des portes : « Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Lc 3, 21-22). C’est bien là l’objectif que nous offre l’Espérance : avoir enfin la joie de voir se réaliser le projet initial de Dieu pour l’humanité, lui qui nous a fait « à son image et à sa ressemblance » (Gn 1, 27). Tant que l’homme n’aura pas atteint cet objectif il ne pourra pas goûter à la plénitude à laquelle il aspire.

L’année sainte qui vient de s’ouvrir peut nous aider à refaire notre conviction et nous aider à entreprendre les démarches qui nous permettront en quelque sorte de nous remettre sur le droit chemin de l’Evangile.

C’est bien ce à quoi nous invite le pape François : « Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de ranimer l’espérance. La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons. » (Bulle d’indiction n° 1) Se rattacher au projet initial de Dieu pour l’humanité, le faire notre, utiliser les moyens dont nous disposons pour y parvenir, voilà qui nous permettra d’aller plus vite, plus haut, de devenir plus forts ensemble…

Michel Cacaud