La fête de la Présentation de Jésus au Temple met sous nos yeux les figures de Syméon et de la prophétesse Anne. Deux vieillards qui « attendaient la consolation d’Israël ». L’un et l’autre partageaient l’espérance du peuple d’Israël qui, de génération en génération, se transmettait la promesse de la venue du Messie. C’est le fruit de cette promesse que ces deux vieillards contemplent dans le petit enfant qui leur est présenté : « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël » (Lc 2, 30-32). L’Espérance accompagne toujours la vie de l’Eglise et nous la retrouvons au cours de cette année sainte encouragée par les enseignements du pape dans la bulle d’indiction dont nous poursuivons la lecture :
« [3] C’est en effet l’Esprit Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Église, irradie la lumière de l’espérance sur les croyants : Il la maintient allumée comme une torche qui ne s’éteint jamais pour donner soutien et vigueur à notre vie. L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? […] Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » ( Rm 8, 35.37-39). Voilà pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur la foi et nourrie par la charité. Elle permet ainsi d’avancer dans la vie. Saint Augustin écrit à ce sujet : « Quel que soit le genre de vie, on ne peut pas vivre sans ces trois inclinations de l’âme : croire, espérer, aimer ».