L'ÉDITO DU PÈRE CACAUD

semaine du 20 avril 2025

Citius, Altius, Fortius, Communiter (29). Année Sainte (15) Pâques

Après avoir suivi pendant quarante jours l’entrainement du Carême, nous arrivons en cette année sainte aux fêtes pascales toujours accompagnés par la devise olympique : plus vite, plus haut, plus forts, ensemble. Nous sommes dans la joie du Baptême de Gwendoline et des quelques 400 autres baptisés de notre diocèse. Nous n’oublions pas non plus que cette année est aussi celle du 1700ème anniversaire du Concile de Nicée (325) qui élabora au moins pour une grande partie le symbole de foi. Il est juste en ces fêtes de Pâques de nous arrêter sur cet article du Credo : « Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecriture ».

 

Le catéchisme de l’Eglise catholique au n°638 nous enseigne : «  » Nous vous annonçons la Bonne Nouvelle : la promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie en notre faveur à nous, leurs enfants : Il a ressuscité Jésus  » (Ac 13, 32-33). La Résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament, prêchée comme partie essentielle du mystère pascal en même temps que la Croix :

Le Christ est ressuscité des morts.

Par sa mort Il a vaincu la mort,

Aux morts Il a donné la vie. »

Le cœur de notre foi est bien exprimé dans ce chant de la Liturgie byzantine : l’affirmation de la résurrection de Jésus est indissociablement la communication de cette victoire à ceux qui croient en Lui. Si nous croyons à la résurrection de Jésus, nous croyons aussi en notre propre résurrection. Même si cela n’est pas encore parfaitement accompli tant que nous cheminons sur la terre des hommes, il n’empêche que par la grâce du Baptême, nous sommes entrés dans la plénitude de la Vie. C’est bien ce qu’exprime saint Jean dans sa première lettre : « 01 Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. » (1Jn 3, 1-2) Le fait que le mystère ne soit pas accompli ne signifie pas qu’il est déjà efficace en chacune de nos vies et que la joie qui atteindra sa plénitude lorsque nous paraitrons devant Dieu ne peut pas déjà éclairer notre vie et fortifier notre espérance.

Que tous et chacun nous puissions être vraiment habités par la joie de la foi comme l’exprimait de pape Benoît XVI : « Ces jours réaniment en nous la grande espérance:  le Christ crucifié est ressuscité et a vaincu le monde. L’amour est plus fort que la haine, il a vaincu et nous devons nous associer à cette victoire de l’amour. Nous devons donc repartir du Christ et travailler en communion avec Lui pour un monde fondé sur la paix, sur la justice et sur l’amour. Dans cet engagement, qui nous concerne tous, laissons-nous guider par Marie qui a accompagné son divin Fils sur le chemin de la passion et de la croix et a participé, avec la force de la foi, à l’accomplissement de son dessein salvifique. » (Audience générale 19 mars 2008)

Que la joie de Pâques habite tous les cœurs les éclaire et les transforme ainsi nous irons plus vite, plus haut, nous deviendrons plus forts, ensemble !

 

 

 

Michel Cacaud