Le quatrième dimanche du temps pascal, encore appelé dimanche du Bon Pasteur, est consacré à la prière pour les vocations.
Dans les milieux sportifs, il y a ceux qui deviennent des champions et il y a aussi ceux qui découvrent que le sport qu’ils ont pratiqué et aimé, pas forcément en faisant la Une des média, ils veulent à leur tour le transmettre en le faisant découvrir et en s’engageant à assurer la formation de ceux qu’ils ont informés. Il n’est pas forcément nécessaire d’être un champion pour devenir un bon entraineur, un bon coach…
Sans vouloir trop forcer le trait, nous pourrions dire qu’il en va un peu de même pour les vocations spécifiques au service de la mission de l’Eglise. Quelqu’un qui a grandi dans l’Eglise, qui a bénéficié d’une éducation dans le cadre d’une famille chrétienne, qui en dehors du cadre familial a pu rencontrer d’autres chrétiens, des prêtres, des religieux, des religieuses, peut à son tour être pour répondre à un appel particulier.
L’habitude a souvent été prise lorsque l’on prie pour les vocations de demander au Seigneur des prêtres, des diacres, des religieux, des religieuses. Une des formules est peut-être dans la mémoire d’un grand nombre : « Seigneur donnez-nous des prêtres, donnez-nous de saints prêtres et rendez-nous dociles à leur enseignement. » Dans un monde où les vocations affluaient, on pouvait avoir l’impression que le Seigneur répondait à la prière de son peuple. Mais aujourd’hui alors que les séminaires et les noviciats sont beaucoup moins pleins, le moment n’est-il pas venu de changer la formulation de la prière. Car nous ne pouvons pas douter que Dieu, aujourd’hui encore, continue d’appeler, puisqu’il s’est engagé en fondant son Eglise de toujours l’assister, ce qu’il manque ce sont les oreilles attentives et les cœurs disponibles. Pour ma part j’ai un peu aménagé l’une des prières du missel « pour nos amis et pour nos proches » et voici ce que cela donne : « Dieu qui a donné ton esprit d’amour à chacun de tes fidèles accorde la santé de l’âme et du corps à ceux que tu appelles au service de ton autel ou à la vie consacrée. Qu’ils arrivent à t’aimer de toutes leurs forces, pour accomplir de tout leur cœur ce que tu veux. »
A l’heure où les jeunes font des choix pour leur avenir concernant leur vie personnelle ou professionnelle, n’est-il pas utile de les inviter à poser au Seigneur, en amont de cela, cette question : « Seigneur qu’attends-tu de moi ? » et de leur suggérer de se faire accompagner pour trouver la réponse.
N’est-il pas aussi utile dans leur éducation de les aider à découvrir que le chemin du vrai bonheur n’est pas celui où s’accumulent les richesses matérielles mais celui où l’on apprend le don de soi, la manière de faire fructifier les talents reçus de la nature et de grâce au service de tous. Une éducation réussie n’est-elle pas celle où l’on apprend à sortir de son individualisme, de son égoïsme, pour accueillir les bienfaits de la vie communautaire et le service de la charité.
Si nous voulons aller toujours plus vite, monter plus haut, devenir plus forts, ensemble dans notre vie chrétienne, prions pour que ceux que le Seigneur appelle au service de la vie de l’Eglise répondent avec générosité à cet appel !