Dans toute disciple sportive, il y a bien sûr la condition physique qui compte mais il y a aussi la motivation des athlètes que les coachs assurent par leurs conseils et aussi souvent par des slogans facilement mémorisables qui accompagnent la mise en condition des sportifs.
Pour la vie chrétienne, il en va un peu de même. Tout long de l’évangile, Jésus donne des conseils à ses disciples et l’ensemble de ces conseils est comme résumé dans les béatitudes ou encore dans le grand commandement de l’amour que nous entendons dans le passage d’évangile de ce dimanche :
« Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous.
Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres.
Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 33-34)
Ce commandement est dans toutes les mémoires et constitue comme un résumé de tout l’évangile. Si l’on interrogeait les catholiques en leur demandant par exemple : « Quelle phrase de l’évangile vous semble la plus importante ? » Une grande majorité aurait comme réponse : « Aimez-vous les uns les autres » parfois en oubliant « comme je vous ai aimés ». En effet l’amour dont nous devons aimer, a pour modèle l’amour de Jésus tel qu’il nous est décrit dans l’évangile : « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jn 13,1) ou encore : « Il n’y «a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn 15,13) L’amour dont Jésus nous aime c’est l’amour qui va jusqu’au bout ! Et l’amour dont nous devrions nous aimer les uns les autres c’est ce même amour. Nous en sommes la plupart du temps bien loin mais ce n’est pas parce que nous ne l’avons pas encore atteint que nous devons renoncer à y parvenir. L’accomplissement de la vie chrétienne est un objectif qui sera atteint lorsque nous paraîtrons face à Dieu.
Si bien sûr la vie selon la loi de charité est profitable pour les chrétiens au sein de l’Eglise, elle est aussi ordonnée à la mission comme le dit Jésus : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » L’imitation de Jésus n’est donc pas un accessoire secondaire de la vie chrétienne dont on pourrait se dispenser ; la charité est le moteur de l’activité missionnaire de l’Eglise. Lorsque l’Eglise enseigne sur sa vie missionnaire, elle commence toujours, avant d’aborder le thème de l’annonce explicite, de la prédication, par le thème du témoignage de la vie : « Le témoignage évangélique auquel le monde est le plus sensible est celui de l’attention aux personnes et de la charité envers les pauvres, les petits et ceux qui souffrent. La gratuité de cette attitude et de ces actions, qui contrastent profondément avec l’égoïsme présent en l’homme, suscite des interrogations précises qui orientent vers Dieu et vers l’Evangile. De même, l’engagement pour la paix, la justice, les droits de l’homme, la promotion de la personne humaine est un témoignage évangélique dans la mesure où il est une marque d’attention aux personnes et où il tend vers le développement intégral de l’homme ». (Jean-Paul II Redemptoris missio n°42 1990).
Accueillons donc cet amour que Jésus nous donne pour à notre tour vivre comme Lui selon la loi de charité. Ainsi nous irons toujours plus vite, plus haut, nous deviendrons plus forts ensemble, sur le chemin de l’évangile.
