L'ÉDITO DU PÈRE CACAUD

semaine du 25 mai 2025

Citius, Altius, Fortius, Communiter (33) Année Sainte (19) Ascension

Les athlètes qui participent à une compétition, ne s’y présentent pas sans s’y être préparés sérieusement. Les coureurs, en prenant place sur la ligne de départ ont les yeux fixés sur la ligne d’arrivée qu’ils souhaitent rejoindre dans les meilleures conditions. Tous leurs efforts, toutes leurs techniques, tous leurs désirs sont sur cette orientation. : franchir la ligne d’arrivée et si possible le premier afin de remporter la victoire.

Ces coureurs de haut niveau, l’apôtre Paul les donne en modèle : « Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de athlète est capable d’investir pour parvenir à une victoire pourtant éphémère, le chrétien devrait pouvoir l’investir pour la Victoire. Saint Paul poursuit : « Moi, si je cours, ce n’est pas sans laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. » (1Co, 9,24-25) Ce qu’un fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié. » (1Co, 9,25-26) Le chrétien, lui ; ne fixe pas une ligne d’arrivée tracée sur le sol, mais une ligne d’arrivée inscrite dans les cieux là où le Christ est entré le premier comme l’aîné d’une multitude de frères. C’est ce que nous allons fêter jeudi prochain.

Méditons la préface de l’Ascension : « Car le Seigneur Jésus, vainqueur du péché et de la mort est aujourd’hui ce Roi de gloire devant qui s’émerveillent les anges : il s’élève au plus haut des cieux, pour être le Juge du monde et le Seigneur des seigneurs, seul Médiateur entre Dieu et les hommes ; Il ne s’évade pas de notre condition humaine : mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de le rejoindre un jour. » Laissons-nous enseigner par cette préface qui donne l’orientation de nos vies. Si, comme chrétiens, nous avons choisi de marcher à la suite de Jésus, nous savons quel objectif nous devons viser et organiser nos vies en fonction de cet objectif. Nous savons depuis le jour de notre Baptême que nous avons reçu, comme en germe, cette plénitude de Vie qui appartient au Christ ressuscité et que lorsque nous paraîtrons devant Lui, cette Vie resplendira dans toute sa beauté.

Ce devrait donc être avec ardeur que nous accueillions le don de Dieu et que nous nous engagions à vivre en véritables chrétiens. Nous constatons que nous n’y parvenons pas parfaitement. Cela ne doit pas nous étonner tant que nous demeurons dans la condition humaine, nos vies resteront marquées par les traces du péché et nos propres incapacités à nous sauver nous-mêmes par nous-mêmes. C’est donc à la grâce de Dieu que nous devons nous en remettre, il est l’acteur principal de notre salut mais l’expérience des siècles chrétiens nous enseigne que la toute-puissance de la grâce appelle notre propre investissement selon l’adage de saint Augustin : « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi. »

Engageons-nous donc dans cette course essayant d’aller plus vite, plus haut, de devenir plus forts ensemble dans l’attente de la plénitude de notre salut.

Michel Cacaud