Le mot rajouté plus récemment à la devise olympique c’est « Communiter » que l’on peut traduire par ensemble, en communauté. Il s’agit donc d’aller plus vite, plus haut de devenir plus fort mais jamais seul toujours avec les autres. Le sportif est donc invité à ne pas céder aux tentations de l’individualisme mais au contraire d’apprendre à s’intégrer dans une communauté. Cet idéal olympique n’est pas éloigné de l’idéal chrétien. Il nous est demandé à nous aussi d’aller plus vite, plus haut, de devenir plus forts mais jamais d’une manière individualiste toujours en nous insérant dans la communauté. « Un chrétien isolé est un chrétien en danger » Cette formule pleine de sagesse est du saint Curé d’Ars.
L’évangile de ce dimanche évoque le sacrement du mariage : « L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont
plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 7-9) Jésus place les enfants au centre de la communauté et les donne en exemple : «Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Mc10, 14-15).
Depuis les toutes premières origines de l’histoire de l’humanité, Dieu a voulu que l’homme ne soit pas seul, il l’a appelé à la vie communautaire. D’abord celle du couple puis celle de la famille. Dans la tradition de l’Eglise, la famille est souvent présentée comme la première cellule de l’Eglise celle où l’on enseigne les premiers rudiments de la vie communautaire. L’Eglise vit de la communion de ces diverses cellules.
C’est donc dans la famille que l’on apprend à aller plus vite plus haut à devenir plus fort dans son humanité et aussi et inséparablement dans sa foi. L’unité familiale est donc un bien précieux sur lequel l’Eglise veille avec sollicitude et exigence. Cette unité est un bien pour les époux qui apprennent à se recevoir l’un de l’autre dans la douceur. Quelqu’un faisait remarquer que parmi toutes les béatitudes, il y en a une qui s’applique d’une manière particulière aux chrétiens engagés dans les liens du mariage : « Heureux les doux, ils obtiendront la terre promise » (Mt,5,5). En effet ce n’est par la force ni par la contrainte que se construit le foyer chrétien, mais bien par la douceur, la tendresse, la patience, la persévérance, la délicatesse. Ces qualités appellent une belle conviction et surtout elles deviennent l’expression d’un véritable amour. Ainsi les époux se recevant l’un de l’autre, découvrent aussi qu’ils sont confiés l’un à l’autre par le Seigneur et qu’ils ont à veiller aussi l’un sur l’autre pour avancer ensemble sur le chemin de la sainteté.
En essayant d’adopter ce comportement, ils offrent à leurs enfants les meilleures conditions d’une croissance heureuse dans leur vie humaine et spirituelle. Ils apprennent dès le plus jeune âge à s’accueillir les uns les autres et à vivre ensemble. Ils découvrent peu à peu que l’unité familiale est le fruit de leur bonne volonté, de leur engagement, de leurs efforts mais aussi qu’à son origine, il y a la grâce toujours à l’œuvre dans le foyer chrétien qui sait se tourner vers le Seigneur avec fidélité et persévérance. C’est en grandissant dans ces conditions que les enfants découvriront aussi leur place dans la vie de l’Eglise et se disposeront à répondre à ce que Dieu attend d’eux.
La dimension communautaire de toute vie chrétienne trouve dans la vie conjugale et familiale son origine et sa première illustration. Nous rendons grâce au Seigneur pour toutes ces familles chrétiennes qui à travers ombre et lumière essayent de vivre cet idéal chrétien et nous prions pour qu’elles persévèrent sur ce chemin où le embuches ne manquent pas mais aussi où les joies sont réelles et apportent le bonheur.