A l’issue de la messe chrismale (5 avril 2023), notre Archevêque qui s’était réjoui, au cours de son homélie, de la multiplication du nombre des catéchumènes, a évoqué la question des vocations sacerdotales et religieuses, en disant « que les candidats ne se bousculaient pas aux portes des séminaires » et nous pourrions ajouter à celles des noviciats. Il invitait alors le diocèse à prier entre Pâques et Pentecôte pour que ceux que le Seigneur appelle aient la foi et le courage de répondre à cet appel. En cette journée annuelle de prière pour les vocations (quatrième dimanche de Pâques) nous pouvons répondre à cette invitation en disant par exemple chaque jour une dizaine de chapelet et en ajoutant cette prière : « Dieu qui a donné ton Esprit d’amour à chacun de tes fidèles, accorde la santé de l’âme et du corps à ceux que tu appelles au service de ton autel ou à la vie consacrée. Qu’ils arrivent à t’aimer de toutes leurs forces pour accomplir de tout leur cœur ce que tu veux. Par Jésus le Christ notre Seigneur ».
C’est en effet de la prière du peuple de Dieu que naissent et grandissent les vocations particulières nécessaires à la vie et à la mission de l’Eglise. N’est-ce pas dans une famille priante qu’est née et s’est affermie la vocation du Saint curé de Ars ? Est-ce qu’aujourd’hui les familles catholiques sont conscientes qu’elles ont la charge d’accompagner leurs enfants afin qu’ils puissent être disponibles pour répondre à l’appel de Dieu ? Si bien sûr les parents doivent veiller au sérieux des études de leurs enfants, la première question qu’ils doivent leur poser au sujet de leur avenir n’est pas celle de la carrière qu’ils envisagent : « Quel métier voudrais-tu faire ? » mais celle-ci : « Est-ce que tu t’es demandé ce que le Seigneur attend de toi ? » C’est en répondant à cette question que ces enfants trouveront le chemin du véritable bonheur.
On entend parfois, que les vocations c’est comme les autoroutes, tout le monde veut en profiter mais personne ne veut qu’elles passent chez lui… Les enfants du voisin, je les vois bien s’engager dans la vie religieuse ou dans le sacerdoce mais pas les miens !!! Chaque premier vendredi du mois, la messe est offerte pour les vocations et s’ensuit une adoration du Saint Sacrement à cette intention. Pensons-nous à nous y unir ?
Si bien sûr la prière a sa place, il convient aussi que les communautés soient vivantes et que chacun s’engage dans la vie de l’Eglise à sa place, selon ses capacités, ses disponibilités. Il s’agit bien sûr pour cela de rétablir l’ordre des priorités dans la vie de nos familles. Jeanne d’Arc le disait : ‘Messire Dieu, premier servi ! » Est-ce bien comme cela que la vie de nos familles s’organise ? La prière familiale, la messe du dimanche, la formation religieuse, voilà les
priorités ! Le reste vient en second. Est-ce là notre conviction ?
Souvenons-nous des paroles du Saint curé d’Ars à propos du prêtre : « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c’est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux don de la miséricorde divine. »
Prions donc pour répondre à l’appel de notre archevêque afin que soient données à notre diocèse les vocations dont il a besoin. Et puisque demain 1er mai commencera le mois de Marie confions cette intention à Notre-Dame, comme le disait Saint Marcelin Champagnat : « Elle a tout fait chez nous ! »
