L'ÉDITO DU PÈRE CACAUD

semaine du 23 juin 2024

Le deuxième Concile de Lyon 1274

Le deuxième concile de Lyon est le XIVe concile œcuménique catholique convoqué le 31 mars 1272, qui s’est tenu à Lyon en 1274 après le premier qui s’est tenu en 1245. Il a été présidé par le pape Grégoire X (qui avant son élection au souverain pontificat avait été chanoine de la Primatiale), réunissant environ 125 personnes. La première session s’est ouverte le 7 mai 1274, avec cinq sessions additionnelles les 18 mai, 7 juin, 6 juillet, 16 juillet et 17 juillet. Jacques Ier d’Aragon, l’ambassadeur de l’empereur Michel Paléologue et des membres du clergé grec et les ambassadeurs d’Abaqa Khan de l’empire Ilkhanide étaient présents. Il fut tenu dans le couvent des Jacobins (Ordre dominicain) sur l’actuelle place des Jacobins, dans le IIe arrondissement de Lyon.

 

Les principaux sujets étaient :

Reconquête de la Terre Sainte

Le concile délibéra des aspects financiers de la croisade. On décida que, pendant six années, la dîme de tous les bénéfices de la chrétienté devrait revenir à la croisade. Jacques Ier d’Aragon souhaitait organiser  l’expédition immédiatement, mais les Templiers s’y opposèrent. Les ambassadeurs du Khan des Tatars étaient en pourparlers avec le pape, qui souhaitait qu’ils laissent les chrétiens en paix pendant la guerre contre l’Islam. C’est finalement un seigneur local, Guillaume de Roussillon, seigneur d’Annonay, qui fut désigné par le roi de France Philippe III le Hardi. Il prit la tête d’une troupe de cent cavaliers et quatre cents fantassins.

 

L’union des Églises

Souhaitant en finir avec le schisme entre Rome et Constantinople, Grégoire X avait envoyé une ambassade à Michel Paléologue et avait demandé aux chefs latins en Orient de limiter leurs ambitions. L’ex-patriarche de Constantinople Germain III, le grand logothète Georges Akropolitès et d’autres dignitaires orientaux arrivèrent à Lyon le 24 juin, présentant une lettre de l’empereur. Le 29 juin, Grégoire X célébra la messe dans l’église Saint-Jean, où les deux partis prirent place. Les Grecs lurent le symbole de Nicée, avec l’addition occidentale controversée du Filioque, chanté trois fois. Le concile était apparemment un succès, mais n’a pas fourni une solution durable au schisme.

 

Autres sujets

Le concile traita de la réforme de l’Église. Plusieurs évêques et abbés furent déposés pour indignité, et certains ordres mendiants furent supprimés. D’autre part, les deux nouveaux ordres, les dominicains et les franciscains, furent approuvés. L’Ordre du Carmel ainsi que les Ermites de Saint Augustin furent maintenus, mais vingt-deux ordres religieux nés après 1215 furent supprimés.

 

Comme il y avait eu plusieurs longues vacances du Saint-Siège, le concile décida que les cardinaux ne  devraient pas quitter le conclave tant qu’un pape ne serait pas élu

 

Thomas d’Aquin avait été convoqué au concile, mais mourut en route à Fossanova. Saint Bonaventure était présent aux quatre premières sessions, mais mourut à Lyon le 15 juillet 1274.

 

Des célébrations et diverses manifestations sont organisées au cours de la semaine qui s’ouvre, vous en trouvez le programme sur cette feuille.

(Source : Wikipedia)

Michel Cacaud