Chaque année, le premier dimanche de Carême nous invite à suivre Jésus au Désert. Nous savons que le lieu aride tient une place importante dans l’histoire du peuple d’Israël. C’est dans le désert que le Seigneur a façonné son peuple le conduisant d’étape en étape, d’épreuve en épreuve, de révélation en révélation vers cette terre promise sur laquelle Il veut établir ce peuple « à la nuque raide » avec lequel il veut sceller une alliance. Dans le désert, les Israélites sont confrontés à la tentation à laquelle ils cèdent. Tandis que Moïse est sur la montagne recevant du Seigneur les tables de loi, ils se fabriquent un veau d’or auquel ils rendent un culte se détournant de Celui qui les a libérés de la férule de Pharaon.
Jésus lui aussi au début de son ministère public prend le chemin du désert. Il y jeûne et y connaît la tentation à laquelle il résiste avec la force de la Parole de Dieu, il sort vainqueur de ce combat face au Démon annonçant la victoire dans le même combat de ceux qui comme s’armeront du casque du salut et du glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu et qui se protègeront du bouclier de la foi (Cf. Eph 6, 14-18).
Comme l’enseigne une antienne du temps du Carême : « Les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu ». C’est là le programme de ce temps liturgique qui nous conduit à Pâques. Car c’est bien cette fête qui donne le sens et l’orientation de notre démarche quadragésimale. En effet c’est bien Jésus qui a pour nous les paroles de la vie éternelle c’est bien à sa suite que nous devons marcher, c’est bien son exemple que nous devons suivre pour parvenir à la victoire car c’est en Lui que nous sommes déjà les grands vainqueurs (Cf. Rm 8, 37).
Bien sûr le désert qui s’offre à nous n’est pas un désert géographique, c’est un désert spirituel qui peut s’organiser dans le secret de notre chambre (Cf. Mt 6, 1-18). Là, dans le cœur à cœur avec le Seigneur, nous allons remettre de l’ordre dans notre vie en redonnant au Seigneur sa place qui est la première en priant, en méditant sa parole, en lui offrant notre vie, en lui confiant nos intentions de prière. L’ayant retrouvé Lui, notre Sauveur et notre Dieu, nous serons plus à même de retrouver nos frères pour partager avec eux le pain quotidien mais aussi celui de la foi. Nous sous aiderons les uns les autres sur le chemin de Pâques, sur le chemin de la rédemption.
Pour cela ne passons pas à côté des propositions qui nous sont faites : le livret de Carême proposé par le diocèse, les Eucharisties dominicales et en semaines, le temps d’adoration tous les vendredis de 19h à 20h, le temps de la célébration du sacrement de la réconciliation, en même temps que le temps d’adoration ou le samedi matin de 11h à 12h ou encore lors de la journée du pardon en doyenné les 31 mars 1er avril… Sans oublier la Journée de respiration spirituelle du 18 mars aux Chartreux !
Oui, Seigneur, avec toi nous voulons résolument prendre le chemin du désert !