L'ÉDITO DU PÈRE CACAUD

semaine du 27 novembre 2022

Une nouvelle année liturgique

Le premier dimanche du temps de l’Avent marque le début de l’année liturgique. Cette année, nous sommes invités à entrer dans cette nouvelle année avec la lettre que vient de nous adresser notre Archevêque Mgr Olivier de Germay : « La puissante beauté de la liturgie ».

Cette nouvelle lettre pastorale après celle intitulée ‘Cap sur la mission’ se veut être une
présentation d’un texte signé par le pape François l’été dernier : ‘Desiderio desideravi’ (J’ai désiré d’un grand désir) et qui n’a peut-être pas retenu notre attention.
Si bien sûr notre archevêque n’oublie pas les aspects pratiques que son enseignement appelle, il insiste surtout sur le fond : Qu’est-ce que la liturgie ?
Je retiens volontiers l’un des aspects importants : Ne pas aborder la liturgie d’abord sur le plan pratique (choix de chants, distribution des lectures, des paniers de la quête…) Ces aspects ne sont pas négligeables mais ils seront toujours seconds par rapport à une réalité première qui consiste à considérer la vie liturgique comme l’aspect central de la vie chrétienne parce que la vie liturgique et en particulier l’Eucharistie est la célébration du mystère pascal de Jésus (sa mort et sa résurrection) dans lequel nous avons été plongés au jour de notre Baptême. Chaque liturgie nous renouvelle dans la grâce baptismale et en ce sens elle peut être considérée comme une école qui dimanche après dimanche (ou jour après jour pour les plus pratiquants) forme, éduque l’être nouveau que nous sommes devenus dans les eaux du Baptême.
C’est donc par une belle disponibilité que nous sommes invités à entrer dans la liturgie afin que ce que nous entendons, ce que nous voyons, ce que nous sentons, ce que nous goûtons puisse nous apporter ce dont nous avons besoin pour devenir toujours plus ce que nous sommes. Avant de se poser la question : comment va-t-on organiser la célébration ? Il est peut-être plus judicieux de se demander comment vais-je me préparer à recevoir ce qui va m’être donné ?
Au service de tout cela une qualité de silence sera d’une grande aide. Lorsque nous entrons dans l’église notre premier réflexe ne doit pas être d’aller discuter avec tel ou tel (cela pourra se faire à l’issue de la messe) mais bien de nous recueillir pour être tout attentif à la présence de Celui qui m’accueille et qui veut au long de la célébration me manifester son amour.
« Dieu a tant aimé le monde » écrit Saint Jean (Jn 3,16). C’est cet amour qui est manifesté dans la célébration et nous savons bien quel comportement adopter pour accueillir l’amour : offrir un cœur complètement disponible qui essaie le plus possible de se départir de ce qui l’encombre pour être tout entier orienté vers le Bien aimé qui se donne. N’est-ce pas là que se révèle « La puissante beauté de la liturgie » ?

Michel Cacaud