Il suffit que Tu me regardes
avec ta bonté coutumière,
pour qu’aussitôt moi-même
je Te contemple et je T’implore.

Si Tu m’écoutes, je soupire.
Si Tu me prêtes l’oreille, je T’invoque.
Si Tu m’exauces, je Te harcèle de mes demandes.
Si Tu me pardonnes, je Te rends grâce.
Si Tu te penches vers moi, je crie de joie.
Mais si Tu m’ignores, je me sens perdu.
Si Ton regard s’assombrit, j’ai peur…

M’accables-Tu, je ploie sous tes reproches.
M’appelles-Tu, je me tourmente.
Si Tu fixes ton regard sur moi, me voilà confondu.
Si Tu élèves la voix, me voilà foudroyé…

Mais si dans ta bonté, Tu viens à mon secours,
si Tu me guéris de mes fautes,
je serai fixé en Toi,
je m’imprégnerai de Ton image de Lumière.
Retrouvé, pardonné,
je serai recréé par la Rédemption
pour ma vie immortelle et incorruptible.